"Au fil d'un écrin"

10 x 10 cm, crayon sur papier, 2019 


Cette série de dessins évoque une cartographie de l’indicible. Les lignes tremblent et tracent des fragments de pensée, des échos d’un langage à demi effacé.

Dans le premier dessin, une courbe serpente comme un murmure, interrompue par un vortex, un tourbillon qui attire l’œil. Est-ce une spirale de mémoire, une faille où s’engouffre le silence ?

Le second dessin semble répondre, structuré mais fuyant, traversé par des lignes comme autant de chemins incertains. Un équilibre fragile entre cadre et débordement, entre maîtrise et abandon.

Le troisième s’efface presque, lignes éthérées qui se dissipent dans la trame du support. On devine une tension, une hésitation entre présence et disparition, comme si l’image cherchait à se retirer dans l’invisible.

Enfin, le dernier dessin superpose des formes plus angulaires, une structure qui tente de s’ancrer mais reste percée de fissures. Au centre, une zone griffonnée, fragment d’écriture ou trace d’un secret dissimulé ?

Cette série nous invite à lire entre les lignes, à écouter les silences, à ressentir la vibration d’un geste à la lisière de la conscience. Un dialogue entre le vide et la matière, entre l’éphémère et l’infini.

"​Dialogues linéaires"

10 x 10 cm, crayon sur papier, 2023 

Un fil tendu dans le vide, une ligne qui hésite avant de se rompre, un souffle suspendu entre apparition et effacement. Ces dessins sont des murmures graphiques, des oscillations imperceptibles entre l’ordre et le chaos.

Un trait vibre, une onde se propage sur la page comme une mémoire fragile. Lignes convergentes, séparations infimes, ces compositions captent l’instant fragile, cet équilibre qui vacille dans une danse silencieuse.

Le regard s’attarde sur ces tracés presque absents, y cherchant un chemin, une résonance. Comme une partition muette, ils invitent à écouter ce qui ne se dit pas, à ressentir l’invisible tension du vide. Ici, tout se joue dans l’infime. L’ombre d’un frémissement, l’écho d’une ligne qui cherche à s’effacer.

10 x 10 cm, crayon sur papier, 2020


Les fils du silence tracent leur murmure sur la surface diaphane du papier. Chaque ligne, tendue ou incertaine, inscrit le mouvement d'une pensée éphémère, la trace d'un souffle suspendu. Elles se croisent, s’évitent, se cherchent dans une chorégraphie immobile. L'absence devient présence et le vide, matière.

Ces dessins sont des conversations sacrées dans lesquelles le geste se fait langage et l’espace blanc dialogue avec la tension du trait. Ils évoquent l’éphémère, la fragilité d’une rencontre, l’infime vibration d’un instant. Dans cette trame subtile, chacun peut y projeter son propre vertige, sa propre errance, écouter la résonance muette du trait qui hésite, ose, disparaît ...