"Nuances de noir"
Photographie digitale, dimensions variables, 2017 © ADAGP
Les images riches en tons sombres servent de métaphores émotionnelles et profondément psychologiques. Parfois oppressants, ces lieux énigmatiques et insaisissables évoquent des sentiments de peur, de solitude, de chaos, de vide - une autre dimension dépourvue de tons clairs ou lumineux. Ils parlent d'un monde intérieur où la poésie visuelle éveille la curiosité et le désir de savoir ce qui se trouve devant soi.
En combinant, superposant et transposant l'obscurité, en supprimant le contexte des sujets, l'artiste donne des indices pour révéler ce qui est au-delà de la réalité et présente des espaces photographiques remplis d'abstractions métaphysiques. D'une certaine manière, les photos communiquent des idées sur la façon dont le point de vue indéfini peut se fondre dans une réalité onirique d'environnements psychologiques.
Les images évoquent des idées autour de l'optique, de la perception et de l'imagination, une sorte d'atmosphère kaléidoscopique de lumière et d'obscurité pleine de drame, brouillant la frontière entre la photographie, les compositions surréalistes et le design poétique.
Ces photographies cherchent à capturer la magie que la lumière et l'ombre peuvent communiquer. Le noir et blanc parlent du mystère de la structure organique qui émerge du chaos, en particulier l'obscurité ténébreuse, et sont utilisés à la manière d’un outil alchimique pour transmuter ce que l’artiste voit en ce qu’il aimerait que les autres voient, comme si la perspective du spectateur changeait dans la réalité qu'il voyait sur les photos.
Lensculture magazine
"Rêve de matière"
Photographie digitale, dimensions variables, 2017 © ADAGP
Lumière et matière se rencontrent, se transforment et nous invitent à questionner la réalité elle-même. Est-ce ce qui est perçu ou ce qui est montré ?
Entre photographie et peinture, ces images ouvrent un espace dans lequel l’ombre et la lumière sculptent de leur souffle une nouvelle dimension, un univers où la forme se déploie et se dissout. La réalité revêt son essence fluide et polymorphe, une illusion qui se construit à chaque regard.
"Rêve de matière" ne capture pas seulement l’instant, il interroge l’existence, l’authenticité et la matérialité du monde.
Ces facettes de l'infini des possibles invitent à explorer ce qui échappe à notre compréhension, à percevoir l'invisible et la densité de l'instant. Un point de vue cristallisant l’âme de l’art dans l’éphémère.
Sublimée, la matière se déploie révélant la beauté cachée dans l’instantané, l’éclat poétique d’une réalité en perpétuel mouvement.
"Echo des formes"
Photographie digitale, dimensions variables, 2019 © ADAGP
Le substanciel se dissout et renaît dans un mouvement éthéré, une danse silencieuse entre ombres et lumières. Les contours se floutent à l'instar d'une abstraction sensuelle, la peau compose un paysage et le geste une vibration fugace.
Ces pièces semblent convoquer l’intimité d’un toucher, la mémoire d’une caresse ou l’élan d’un souffle.
Plongées dans des nuances de gris, elles traduisent une poésie de l’indicible, une invitation à voir au-delà du visible, à ressentir l’empreinte des émotions, à se perdre dans l’espace subtil entre présence et disparition ...
Ces œuvres s’inscrivent dans une quête infinie de dialogue entre le corps et l’âme, un voyage intérieur où la sensualité devient langage, énergie vitale liant l’humain à l’infini.