L'effervescence du sensible
Photographie digitale, 2015 © ADAGP
Ces images dansantes oscillent entre apparition et effacement, comme des fragments lumineux arrachés à l’obscurité. La matière visuelle se déploie dans une vibration douce où la lumière devient mouvement, trace, mémoire d’un instant suspendu.
Flous colorés, silhouettes spectrales, échos de formes incertaines … Chaque image semble capter le battement d’un monde parallèle, insaisissable. Ici, la lumière danse, s’étire, se dédouble, créant une tension entre le visible et l’imaginaire. L’œil s’attarde, tente de saisir, mais l’instant se dérobe.
À travers cette série, l’intensité du réel se conjugue à l’abstraction, ouvrant un dialogue silencieux avec notre propre perception. L’image n’est plus simple captation, elle devient sensation, matière vivante, espace de projection intime.
Flots de lumière
Photographie digitale, 2017 © ADAGP
L’image s’efface autant qu’elle se révèle. Ombres et lumières glissent, s’entrechoquent laissant apparaître des formes mouvantes, échos d’un monde en suspension. Les figures, à la lisière du palpable, se dérobent à l’œil qui cherche à les saisir, transformant l’instant en une énigme sensible.
Dans ces fragments visuels, le flou devient langage, la lumière trace des chemins incertains, effleure l’espace d’une présence insaisissable. Chaque cliché capte un battement du visible, une résonance secrète du quotidien transfiguré. L’ordinaire devient seuil, territoire d’imaginaire où se joue une danse fugace entre matière et absence.
Le regard est invité à s’abandonner, à naviguer dans ces reflets imprécis au creux desquels l’impermanence se fait poésie. Une invitation à contempler ce qui s’échappe, à percevoir l’invisible derrière le voile du perceptible.
Pluie d'automne
Photographie digitale, 2017 © ADAGP
La pluie tombe, effleure les surfaces et diffracte la lumière en mille éclats mouvants. Dans cet instant suspendu, les reflets s’étirent, se fondent et dansent capturant l’éphémère dans une douceur spectrale.
Les contours s’effacent, laissant place à des présences insaisissables, presque oniriques. Les ombres et les couleurs se fondent dans un ballet incertain. La ville se dissout en une mosaïque de sensations. Chaque goutte tel un miroir révèle une autre réalité, plus fluide, plus sensible.
Ces photographies expriment une ode à l’impermanence, à la beauté fugace des nuits pluvieuses où le réel se dérobe pour mieux laisser place à l’imaginaire.